DB Multiverse

Dragon Ball Multiverse, le roman

Écriture par Loïc Solaris & Arctika

Adaptation par Loïc Solaris & Salagir

Relecture par Koragg

Avec bien plus de détails, redécouvrez l'histoire de DBM. Cette novélisation est vérifiée par Salagir, elle contient également des ajouts de son cru, qui n'étaient pas racontables en manga, c'est donc un véritable annexe à la BD !

Ce manga est en pause. La suite arrivera bientôt...

Intro

Partie 0 :0
Partie 1 :12345

Round 1-1

Partie 2 :678910
Partie 3 :1112131415
Partie 4 :1617181920
Partie 5 :2122232425
Partie 6 :2627282930

Lunch

Partie 7 :3132333435

Round 1-2

Partie 8 :3637383940
Partie 9 :4142434445
Partie 10 :4647484950
Partie 11 :5152535455
Partie 12 :5657585960
Partie 13 :6162636465
Partie 14 :6667686970

Night 1

Partie 15 :7172737475
Partie 16 :7677787980
Partie 17 :8182838485
Partie 18 :8687888990

Round 2-1

Partie 19 :9192939495
Partie 20 :96979899100

Round 2-2

Partie 21 :101102103104105
Partie 22 :106107108109110
Partie 23 :111112113114115

Night 2

Partie 24 :116117118119120

Round 3

Partie 25 :121122123124125
Partie 26 :126127128129130
Partie 27 :131132133134135
Partie 28 :136137138139140
Partie 29 :141142143144145
Partie 30 :146147148149150
Partie 31 :151152153154155
Partie 32 :156157158159160
Partie 33 :161162163164165
[Chapter Cover]
Partie 31, Chapitre 152.

Alors que les combats redoublaient de violence et de rage, un drame se déroulait à l’extérieur de l’arène. Nappa de l’Univers 13 écrasait sadiquement le ventre de Videl de l’Univers 18, le corps brisé par l’attaque qu’elle avait encaissée. Elle était encore vivante, mais elle souffrait le martyr, des filets de sang s’échappant de sa bouche remplie du liquide rouge, qui l’étouffaient presque. Nappa ne se gênait pas pour appuyer sa botte davantage sur la Terrienne en train de crier.

C’est à ce moment que Bra reprit conscience. Assommée par le Saiyan, elle sentait une vive douleur dans tous ses membres, et des vertiges qui saisissaient sa tête. Entendant les lamentations de sa protectrice à proximité, elle réalisa ce qui était en train de se passer. Tournant la tête, elle assista aux tourments de Videl, torturée par ce psychopathe. Un élan d’horreur s’empara de la fille de Vegeta, faisant naître en elle un profond sentiment de rage.

– Vi… Videl ! s’exclama-t-elle difficilement, en se redressant du mieux qu’elle pouvait sur ses jambes tremblantes.

– Ah, regardez qui se réveille ! fit Nappa en se tournant vers elle. Bien dormi, gamine ? J’espère pour toi que tu as bien profité de cette petite sieste gratuite, car ça va être ton tour de ramper sous ma botte, microbe !

– Espèce… de… monstre…, dit-elle en chancelant et en taisant un grognement de douleur. Laisse-là partir !

– Je la laisserai partir, oui, répéta Nappa avec un sourire vicieux. Une fois que j’aurai réduit le dernier de ses os en miettes !

Un nouvel élan de fureur saisit Bra. Un sentiment d’adrénaline s’empara d’elle et de ses muscles, et elle se sentit foncer vers le Saiyan sans même s’en rendre compte. Elle était confuse sous les effets de la peur et de la colère, et cet instinct inconnu dictait ses actions. Était-ce cette caractéristique commune aux Saiyans et aux guerriers de sa famille, qui protégeaient toujours leurs proches et la planète ? Quoi qu’il en soit, elle était heurtée par la vision de Videl dans cet état, et elle refusait de voir la femme qui avait tenté de la sauver mourir dans d’atroces souffrances.

Mais son assaut fut interrompu par un puissant rayon de Ki qui frôla son visage à quelques centimètres, allant se perdre dans le mur de l’arène. Elle s’immobilisa, prise de tremblements d’angoisse. Narquois, Nappa la dévisageait, le bras tendu vers elle.

– T’imagine pas me surprendre une nouvelle fois. J’ai senti ta puissance monter à nouveau, mais elle est minuscule. T’aurais dû t’entraîner, petite vermine royale. Reste là bien sagement, pendant que je démembre ta copine. Si tu restes tranquille, tu souffriras moins qu’elle quand j’en aurai terminé, ha ha ha !

Bra eut un mouvement de recul, mais leva les bras dans une position de garde bancale. Elle n’allait pas abandonner Videl à son terrible sort. Elle était peut-être loin d’être à la hauteur, et elle était complètement terrifiée, mais elle ne mourrait pas sans réagir. Quelque part dans son esprit, elle se souvenait des histoires de son père, sur les combats qu’il avait courageusement menés tout au long de sa vie. Les paroles qu’il avait eues pour elle et son frère prenaient désormais tout leur sens. Si elle s’était entraînée, même un peu, elle aurait au moins pu battre ce monstre Saiyan et protéger Videl qui agonisait à terre. Elle avait honte de son impuissance.

Elle n'était pas une Super Saiyanne comme son alter-ego, elle n'était pas une combattante, elle préférait s'intéresser à la vie terrienne et aux passions des gens normaux de son âge... Mais elle se rendait compte qu'elle ne pouvait renier la lignée dont elle descendait aussi facilement. Cette brute se référait à elle comme la princesse de leur peuple. Elle se fichait éperdument de ce titre. Même Vegeta, bien qu'il rappelle régulièrement ses origines et le potentiel qui dormait en elle, se comportait davantage en père qu'en maître combattant avec elle. Elle ne doutait pas de la fureur qui arborerait son visage en la sachant attaquée par ces soldats malfaisants. Et elle lutterait jusqu'au bout, pour ne pas faire honte à son père qu'elle adorait, même si elle ne le disait jamais.

– Je ne vais pas te laisser faire ce que tu veux, grosse brute repoussante, cracha-t-elle dans un sifflement de dégoût. Je me contrefiche d'être une princesse, mon père ne veut plus de cette royauté ringarde. Et si je meurs, tu vas regretter d'avoir touché à un seul de mes cheveux, tu ne te doutes même pas !

– Hin, ricana Nappa en déplaçant légèrement son bras en direction du visage de la jeune fille. Finalement, on dirait que tu as quelques tripes, pour un gosse trop couvé. Pour t'honorer, ô majesté... Voilà une mort rapide ! Crève !

Le Saiyan créa un puissant Kikoha qu'il lança droit sur Bra, paralysée par l'effroi. Mais, alors que la sphère d'énergie s'apprêtait à la désintégrer, cette dernière explosa en minuscules petits morceaux s'éparpillant autour d'elle. Choquée, elle admirait ces petites particules jaunes s'évaporer dans les airs. Quant à Nappa, ce dernier ne disait pas un mot, interloqué qu'il était. Il sentit alors comme une petite piqûre d'insecte au niveau de sa jambe qui maintenait la Terrienne à terre. D'ailleurs, c'était étrange, il ne la sentait plus sous sa botte. Il ne sentait plus sa botte du tout.

Il vit avec effroi sa jambe arrachée, roulant par terre, tandis qu'une cascade de sang s'échappait de son membre tranché. Plus loin, Videl était allongée par terre, son mari à ses côtés.

Sentant la présence de Videl s'éteindre lentement, Son Gohan de l'Univers 16 avait complètement délaissé son combat contre Cell pour venir les protéger, elle et Bra. Peu importe qu'elle soit d'un autre Univers, il ne laisserait jamais la femme qu'il aime mourir. La mort de Pan des mains de Bojack avait été un cauchemar sans nom pour Son Gohan, et il ne pourrait jamais supporter que cela se reproduise, ni pour sa fille, ni pour sa femme. En voyant l'état de Videl, une furie intense s'empara de lui. Nappa allait regretter de s'en être pris à elle.

Mais cette dernière ouvrit les yeux, et le regarda d'un air tendre. Elle murmura d'un ton faible :

– Ah... Merci d'être venu à mon secours, mon chéri...

Elle tenta péniblement de se redresser sur ses jambes, soutenue par Son Gohan qui l'épaula. Elle cracha un autre filet de sang qui éclaboussa partiellement son mari d'un autre Univers, mais le Saiyan s'en fichait, préoccupé par l'état de Videl.

– Ne te force pas, Videl ! lui dit-il précipitamment.

Cette dernière sourit et déposa un baiser reconnaissant sur les lèvres de son âme sœur en fermant les yeux, le visage rouge. Son Gohan en fut pantois, la même couleur se saisissant naturellement de ses joues. Gêné, il dit :

– Euh, je ne suis pas...

– ... Oups, fit Videl en rougissant d'autant plus.

Elle comprenait d'un coup que c'était le Son Gohan de l'Univers 16. Mais au fond, elle n'en tenait pas compte. C'était exactement le même que le sien, et elle s'estimait heureuse de pouvoir compter sur lui, y compris dans les autres Univers. Que ce soit de son côté ou chez les autres Videl, elle était comblée d'avoir un homme aussi formidable dans toutes ses existences.

Cependant, ce bonheur fut de très courte durée. Son attention se portant sur Videl, Son Gohan en avait momentanément oublié Nappa. Ce dernier en avait profité pour se glisser discrètement derrière Bra, et la saisir au cou par l'avant-bras. La soulevant un peu au-dessus du sol, il cria à l'attention de Gohan :

– Plus un geste ! Je tiens votre gamine faiblarde ! Si vous ne voulez pas qu'elle crève, filez-moi votre médicament miracle ! Je sais que vous en avez !

– Aah..., fit Bra d'une voix éteinte tandis que l'emprise se resserrait autour de ses voies respiratoires, les jambes gigotant vainement dans les airs.

Son Gohan fixa intensément le Saiyan du regard, une lueur de pure haine au fond des yeux. Videl ne dit pas un mot, impuissante et inquiète pour Bra. Excédé par ces éternels ennemis, égoïstes, brutaux et menaçant ses proches, Son Gohan en avait assez. Cell, les démons du froid, Babidi... Il était temps de mettre un terme définitif à ce conflit insensé.

– J'en... ai... marre ! dit-il en disparaissant soudainement.

Avant même de s'en rendre compte, Nappa perdit subitement son bras droit, qui maintenait Bra serrée contre lui. En l'espace d'une fraction de seconde, Son Gohan avait libéré la fille de Vegeta de l'emprise de son bourreau, la mettant en sécurité tout en arrachant le bras de Nappa. Ce dernier ne réalisa pas tout de suite ce qu'il venait de se passer.

– Que... AAAAH ! hurla-t-il, complètement terrorisé.

Son hurlement s'éteignit dans une bruyante cacophonie de coups portés à une vitesse hors normes. Le fils de Son Gokû venait d'atteindre son seuil de patience et de tolérance. Durant ce tournoi, il avait vu tous leurs anciens ennemis, plus maléfiques que jamais. Bornés dans leur cruauté, leur égoïsme, leur ambition, et leur plaisir de faire du mal aux autres. Il avait vu sa fille perdre la vie face à Bojack. Il avait vu Cell menacer sa femme et ses proches. Il avait de nouveau fait face aux Saiyens qui avaient fait basculer son enfance paisible dans un cycle de violence. Et maintenant, Babidi utilisait tous les adversaires de sa vie contre eux, pour les menacer de nouveau. Après tout ça, Son Gohan n’allait plus perdre de temps. La pitié était désormais une notion oubliée. Rien que la vue et le son de la voix de son ancien cauchemar étaient un dégoût innommable pour lui. Tous les ennemis allaient disparaître une bonne fois pour toutes. Il avait le pouvoir d’en finir. Il comptait bien l’employer sans se retenir, et mettre un terme à ce chaos absurde.

Sans hésiter une seule seconde, il donna libre cours à sa fureur, portant des coups si puissants que le corps du Saiyan fut transpercé, ses membres désintégrés en miettes infimes tant le choc était violent. Il ne resta plus que la tête du Saiyan, tombant mollement sur le sol. Bra et Videl se couvrirent les yeux, alors que Son Gohan s'écriait :

– J'en ai... MA CLAQUE ! Je vais tous vous annihiler, et mettre un terme à votre ambition stupide ! Entends-moi, Babidi, je vais massacrer chacun de tes soldats, puis ce sera ton tour !

Une nouvelle puissance en baisse attira son attention un peu plus loin. C'était Son Goten, également de l'Univers 18, identique à son propre petit frère, dont l'étincelle de vie vacillante était presque éteinte. Il sentait l'énergie de Kakarotto de l'Univers 13 à ses côtés. Encore une fois, c'était un Saiyan barbare qui causait du tort aux siens. Et une version inhumaine de son père, en prime.

Il en avait assez.

Tandis que les événements prenaient des tournures inattendues, le roi Cold, alias Ginyû, était repoussé peu à peu vers un pan de l’arène. Ses deux adversaires divins avaient été rejoints par leur jeune congénère. Quand ils n’étaient que deux, il parvenait à surpasser leur entrave psychique et à les maîtriser, mais il n’avait pas prévu l’irruption d’un troisième maître des arts télékinésiques.

À eux trois, les dieux parvinrent à immobiliser Cold encore une fois, le contraignant à reculer. La force du Démon était de loin supérieure à celle des Kaiôshins, mais il était désormais enfermé dans une cage qui allait au-delà de ses propres facultés psychiques. Sa forte puissance ne lui était d’aucune utilité, si ses mouvements étaient scellés. Ginyû se maudit intérieurement d’avoir consacré tout son entraînement dans l’art du combat martial et la maîtrise de son énergie. Freeza avait eu bon compte de se consacrer à la maîtrise psychique, dont il avait toujours eu une prédisposition extraordinaire au sein de sa famille.

– Tu es fini, monstre ! s’écria la Kaiôshin de l’Ouest, les bras tremblants. Tu es coincé, tu ne peux plus te déchaîner. Rends-toi !

Cold poussa un feulement de frustration. Il n'était pas vaincu, seulement paralysé. Et seul son corps l’était. Heureusement pour lui, les Dieux ne faisaient pas partie de ceux qui avaient compris sa fourberie du troisième tour, et sa réelle identité. Il avait donc l’effet de surprise…

Cold se fendit d’un large sourire en s’écriant soudainement :

– Change !!

Surpris, le Kaiôshin du Nord ne put éviter le rayon luminescent qui s’échappa de la gorge du Démon pour s’infiltrer dans la sienne. Instantanément, les deux personnages échangèrent leurs corps. Le Kaiôshin cligna des yeux, choqué par la soudaine sensation de son corps gigantesque, de quatre bras et d’une immense queue fourchue. Mais, durant les quelques secondes que durèrent sa prise de conscience, une tragédie sanglante se déroula dans les airs.

Ne perdant pas un seul instant, Ginyû trancha la gorge de la divinité dont il venait de prendre le contrôle, pour s’échapper tout aussi vélocement dans le corps de la divinité de l’Est, qui réagissait à peine elle aussi. Ginyû était d’une redoutable efficacité dans son échange des réceptacles. Durant tout son parcours de survie et de dissimulation sur de longues années, il avait aiguisé son échange des corps à l’extrême. Il avait prouvé sa maîtrise des corps surpuissants en s’emparant de la puissance de Son Bra de l’Univers 16. Mais il avait fait évoluer sa technique sur d’autres plans.

Vitesse d’exécution.

Précision.

Installation immédiate dans le corps de la victime jusqu’à la plus petite de ses cellules.

Et une dernière surprise des plus agréables.

Alors qu’il cisaillait la gorge du Kaiôshin de l’Est, et que ce dernier succombait à la blessure mortelle du corps du dieu du Nord qui s’écrasait par terre, le Kaiôshin provenant du premier cadavre eut un choc violent en assistant au carnage auquel opérait le parasite qui venait de les prendre au dépourvu. Il ne pouvait pas laisser faire ça. Le corps qu’il habitait désormais lui était complètement étranger.

Et alors ?

Il avait des poings puissants, une énergie magistrale, et sa capacité à voler. Ce n’était pas si complexe que ça. Et il avait la rage. L’instinct primait sur la réflexion et l’hésitation. Sans perdre un instant, le Kaiôshin du Nord s’élança avec son physique jurassique vers son camarade de l’Est possédé qui venait de taillader ses veines du cou. Il le frappa de toutes ses forces, mais il vit un mince filet de lumière s’échapper du cadavre broyé. Il poussa un rugissement de rage et d’amertume.

L’âme de Ginyû se dirigeait droit sur la Kaiôshin de l’Ouest. Rompue aux manipulations psychiques et à son affinité avec les pouvoirs de l’esprit et de l’âme, la déesse repéra in extremis le rayon se précipiter dans sa direction, et parvint à l’éviter instinctivement. Qu’allait-il se produire, maintenant que le parasite avait raté son coup ? Allait-il frapper un spectateur au hasard sur sa route ? Dans ce cas, elle devait vite anticiper l’arrivée de Ginyû, pour l’achever sur le champ !

Cependant, alors qu’elle s’envolait à la poursuite du rayon, ce dernier changea sa trajectoire brusquement et rentra en contact avec elle sans lui laisser le temps de réagir, tellement choquée par ce phénomène qu’elle en perdit ses réflexes.

“Hé hé hé…”, fit Ginyû en s’insinuant dans le corps de la divinité.

C’était un point faible qu’il avait absolument tenu à résoudre. Quand il avait acquis cette aptitude dans sa jeune enfance, ses premiers essais avaient été lamentables, et quand il manquait une cible durant ses entraînements, il finissait irrémédiablement par atteindre un être vivant tel qu’un animal. Heureusement, les membres de sa race d’origine pouvaient l’aider à réintégrer son corps. Il avait également découvert qu’en cas de contact avec un objet inerte, comme un rocher, il retournait tout simplement dans son corps précédent.

Au moment où il parvint à faire l’acquisition du corps d’un puissant guerrier violet à cornes, il put ainsi rentrer au service de la force d’assaut du seigneur Freeza avec sa force nouvelle. Il n’eut plus besoin d’utiliser cette technique peu développée durant de nombreuses années, assuré d’une position prestigieuse.

Toutefois, après avoir été trahi par son maître vénéré, il n’eut de cesse de pousser sa technique au maximum de son potentiel. Tout comme Freeza avait eu pour priorité d’avoir le contrôle de sa forme originelle, Ginyû voulait s’assurer de ne jamais manquer une cible, et de s’en emparer dans une discrétion et une efficacité exemplaires. Car sa survie était en jeu. Un danger mortel planait au-dessus de lui à chaque seconde.

Des centaines de corps possédés. Il était ainsi parvenu à piloter son âme elle-même, sa conscience pilotant le faisceau qui sillonnait l’espace à la recherche d’un nouvel hôte. Dans une certaine mesure, Ginyû avait atteint une certaine forme de perfection dans l’art de la survie et de la supériorité de sa maîtrise, à l’instar de Cell et Buu. Il dominait sur de nombreux plans, et il était sûr d’être le seul seigneur incontesté de l’échange des corps, et du contrôle de son âme.

Ayant pris le contrôle du corps de la Kaiôshin de l’Ouest, il dirigea rapidement le tranchant de sa main vers sa gorge. Cependant, le Kaiôshin du Nord enfermé dans le corps de Cold l’empêcha de se suicider de justesse, en provoquant une onde psychique du regard qui vint percuter Ginyû,. Sans perdre un instant, le Kaiôshin projeta son immense queue aux cornes acérées pour transpercer sa camarade. Il devait agir au plus vite, et éradiquer ce parasite dans le corps de sa sœur divine avant qu’il ne s’échappe.

Le corps de la Kaiôshin de l’Ouest fut empalé au bout de l’appendice. Son sang se déversa en grandes quantités dans le vide, tandis que le réceptacle pendait mollement, vidé de toute vie. Le Kaiôshin du Nord eut un rictus de satisfaction.

– Je t’ai eu, enfoiré ! C’est terminé…

– En effet, c’est fini, fit une voix mielleuse plus loin.

Le Kaiôshin se figea, tournant lentement la tête vers l’origine de la voix. Alors que la dépouille de la déesse s’effondrait par terre, l’individu, proche du cadavre, la regarda d’un sourire vicieux.

– Peu importe tes pitoyables tentatives, c’est terminé. C’est la fin pour toi, vieux débris.

Le voleur de corps avait réagi instinctivement en encaissant le Kiaï en pleine figure. Sachant que le dieu prisonnier chercherait à l’abattre à tout prix, il s’était servi de l’élan suivant le choc pour s’extirper, et échanger à nouveau, laissant un minable soldat de Freeza de passage subir l’assaut dévastateur du Kaiôshin du Nord.

Constatant son nouvel échec, ce dernier fut en proie à un soudain désespoir. Il se sentait responsable de la mort des siens, et attribuait leurs pertes à son incompétence. Ce parasite lui semblait insaisissable, et il ne parvenait pas à reprendre contenance.

– Non…, gémit-il en sentant sa volonté s’évaporer, ne laissant qu’une âme dévastée par le regret et le chagrin.

Ginyû ricana en voyant la mine décrépie du Kaiôshin, et échangea de nouveau leurs corps prestement. À peine réinstallé dans le réceptacle reptilien du paternel impérial, l’ex-capitaine asséna un violent coup de queue au Kaiôshin-soldat qui fut tranché dans une explosion de petits morceaux sanglants. Ginyû poussa un puissant cri de victoire.

– Maître Babidi, j’ai vaincu les Dieux pour vous !!

Sans se douter que ces paroles seraient les dernières.

Une minute plus tôt…

Son Goten de l’Univers 18 était en train d’agoniser dans l’espace du même numéro, privé d’air par la poigne impitoyable de Kakarotto de l’Univers 13. Loin d’avoir péri, le Saiyan fou était en proie à une extase folle en voyant ce vermisseau s’éteindre lentement. Cela lui rappelait le bon vieux temps, quand il torturait les Terriens et d’autres peuples après eux. Cette fois, sa victime était son fils d’une autre réalité. Il ne parvenait pas à comprendre comment sa progéniture pouvait être aussi fragile et incapable de se battre. Son double avait peut-être le même niveau que son propre Vegeta, ce Super Saiyan aux cheveux d’une longueur exagérée, mais son rejeton était écoeurant de faiblesse.

– Tu es si faible, vermine ! s’écria Kakarotto en ricanant. T’es doué pour l’ouvrir, mais y’a rien derrière, que de la frime ! Ton père et ses copains doivent pas valoir mieux ! Tu vas crever en sachant que la petite gamine de Vegeta va être réduite en charpie par Nappa, et sans que tu aies pu y faire que dalle !

– … Ha… Ha, ha…

Kakarotto, dont un seul œil était encore valide, ouvrit ce dernier de stupéfaction. Alors que le gamin expirait ses dernières bouffées d’oxygène, il parvenait encore à se montrer provocateur.

– Pauvre… Malade…, murmura-t-il difficilement. Tu vas… Tellement… Te faire défoncer….

– Hein ? fit Kakarotto, interloqué.

Il resserra sa poigne de plus belle, tandis que les jambes de Goten commençaient à pendre mollement au-dessus du sol. Ses yeux devenaient vitreux, et la vie avait quasiment quitté son corps. Mais Son Goten l’avait ressenti, avant que son esprit n’entame un repos presque éternel : une fureur tempétueuse avait surgi en-dehors de l’arène, et allait très bientôt arriver ici. Une tempête qui allait réduire le mal à néant.

– Par qui est-ce que je vais me faire défoncer, hein ? continua Kakarotto en arborant un regard de folie. Il est où, ton sauveur ? Vous êtes tous pareils ! Tu fais que parler, mais t’es mort là ! Tu te la ramènes moins, pas vrai ? Vas-y, essaie seulement de --

Il s’interrompit soudainement, l’expression de son visage passant de la joie à la surprise, puis à la peur. Des blessures sévères commençaient à couvrir son corps, des marques de poing s’imprimant dans ses muscles. C’est comme si le temps s’était arrêté, il voyait chaque impact survenir sans qu’il ne puisse rien y faire. Il vit avec effroi son autre fils d’une dimension parallèle, ce Son Gohan au pouvoir mystique si élevé. Une haine farouche au visage. Et des bras se déplaçant si vite qu’il ne pouvait distinguer ses mouvements.

Et, en moins de quelques secondes, le corps de Kakarotto fut réduit en lambeaux, son sang explosant de toutes parts, pour ne plus laisser que sa tête tombante, un air complètement stupéfait et rempli de douleur sur son visage. Tout comme Nappa, le Saiyan fou venait d’être littéralement massacré par la furie sans limites de Son Gohan, qui n’avait plus la moindre once de pitié pour ses ennemis.

Son Goten s’effondra lourdement au sol, peinant à reprendre son souffle. Son frère de l’Univers 16 se précipita sur lui pour vérifier son état, et fut effrayé par les blessures du jeune Saiyan.

– Son Goten, tiens bon ! s’écria-t-il en entamant un geste pour l’aider à se redresser.

C’est alors qu’il entendit une voix plus loin dans l’arène s’exclamer :

– Maître Babidi, j’ai vaincu les Dieux pour vous !!

Son Gohan vit les corps couverts de sang des Kaiôshins autour du Démon du Froid qui venait de les anéantir sauvagement, et sa colère n’en fut qu’amplifiée. Tendant son bras vers Ginyû, il dit en grinçant des dents de rage :

– J’en ai marre.

Il projeta une immense rafale d’énergie en direction de l’ancien capitaine qui détecta cette soudaine puissance déferler sur lui. Pris de panique à la vue de cette intense attaque, il tenta de s’enfuir en criant :

– CHAN --

Sa tentative fut vaine, car trop lente. Autant il avait pu échapper au Kaiôshin du Nord, autant l’attaque de Son Gohan était d’une vitesse bien supérieure, et si féroce et implacable qu’il n’y avait pas la moindre hésitation dans son geste. Avant qu’il n’ait pu se soustraire à cette vague déferlante, Ginyû fut entièrement vaporisé. Sa deuxième forme d’augmentation n’était d’aucune utilité face à une force pareille. En un instant, Babidi perdit un autre de ses soldats les plus forts.

Gohan baissa le bras, le visage interdit, puis se rua vers son frère pour l’aider à se relever, prenant son bras autour de son épaule. Le jeune Saiyan, à la limite de l’inconscience et de la mort, murmura dans un soupir empli de gratitude :

– Mer… ci… Je n’avais… Aucun doute…

– Accroche-toi, Goten, s’exclama Gohan, puis s'écriant d'un ton bien plus fort et stressé : Piccolo, vite, un Senzu, je t’en prie !

En voyant la rapidité d’exécution et la fermeté de Son Gohan, son jeune frère fut rassuré. Avec le plus puissant guerrier de l’Univers, béni par la magie ancestrale des Kaiôshins, ils ne pouvaient pas perdre contre cette pourriture de Babidi. Cependant, quelqu’un d’autre dans l’arène trouvait au contraire que Son Gohan n’était pas encore totalement impliqué dans ce combat chaotique…

Alors que Son Gohan pulvérisait Kakarotto et Cold, un autre combat venait d’arriver à son terme dans les airs, un peu au-dessus de l’espace de l’Univers 19. Malgré une résistance acharnée, les deux Héloïtes avaient été vaincus par Cell, qui arborait un sourire satisfait. L’une de ses cornes avait été tranchée par ce maudit rayon, mais il n’avait pas été blessé. Sa puissance avait atteint un nouveau sommet. Contrairement aux Saiyans dont les limites se faisaient rapidement sentir avec cette méthode, surgir des affres de la mort était un avantage majeur pour sa part.

Son corps parfait lui permettait d’acquérir de nouvelles ressources par le biais de ses multiples cellules combinées ensemble. Frôler l’anéantissement était une valeur sûre de devenir bien plus fort, à la condition qu’elle soit inattendue et mortelle. Son implosion durant son combat avec Tapion ne remplissait pas ces conditions. Toutefois, il n’avait sincèrement pas anticipé la contre-attaque de cet Héloïte, et il avait sous-estimé leur armement. Cela avait bien failli lui coûter la vie, et il avait eu peur de mourir sur une telle bêtise. Il leur devait maintenant une supériorité nette à Son Gohan. Mais pourtant, il l’avait ressenti. Le Saiyan n’arrivait réellement pas à se donner à 100% en toute circonstance. Il le savait encore plus fort.

Maintenant, il était en mesure de lui infliger une sévère correction. Mais ce qu’il voulait vraiment, c’était obliger Gohan à se consacrer corps et âme au combat, surtout à celui qui s’annonçait. Lui aussi avait d’abord quelque chose à faire.

Tenant un Nedwook semi-inconscient dans une main, il maintenait Phipsil dans les airs d’une poigne solide, en lui adressant un sourire moqueur. Depuis une vingtaine de secondes, il avait plongé la pointe de sa queue dans le cou de l’Héloïte, qui semblait souffrir terriblement. De toute évidence, il était en train de la torturer et de la vider de ses forces.

Retirant finalement son appendice, Cell afficha un air satisfait et laissa tomber les Héloïtes sans ménagement dans l’espace en-dessous d’eux, en disant avec joie :

– Très bien. Et maintenant…

Il tourna les yeux vers l’espace annexe, et vit Son Gohan porter secours à son petit frère. Cell poussa un soupir de lassitude et décida de passer à l’étape suivante. Il prévint Babidi mentalement :

“Maître, j’en ai terminé avec l’Univers 19. Je vais m’occuper des Piccolo, il ne restera plus que les Gohan à gérer, et nous serons vainqueurs !”

Aucune réponse n’arriva. Il semblait que Babidi était occupé avec l’autre Son Gohan. Tant mieux. Il allait pouvoir pleinement s’occuper de celui-ci.

Plus loin dans les gradins…

Piccolo combattait avec ardeur dans les gradins, aux côtés de son homologue de l’Univers 18 et de sa Videl. Progressivement, les forces de Babidi diminuaient. Bientôt, ils auraient rétabli l’équilibre entre les combattants des deux camps en termes numériques.

C’est alors qu’il entendit au loin :

“– Piccolo, vite, un Senzu, je t’en prie !”

Il avait à peine reconnu la voix de Gohan et l’urgence dans sa voix qu’il ressentit subitement une puissance hors normes surgir derrière lui. Horrifié, il n’eut même pas le temps de pousser une exclamation de surprise qu’il fut tranché en deux d’un geste brutal de Cell, qui n’avait pas perdu une seule seconde.

Alors que les deux parties découpées de Piccolo tombaient par terre, l’être parfait fonça sans attendre vers le deuxième Piccolo et la femme de Son Gohan, qui se retournaient vers lui. Il était temps de rendre la situation plus dramatique… Et bien plus intéressante.

Dessin par:

ZenBuu      

Homola Gábor      

Argelios      

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Nouveaux avatars : les films et les soldats

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