DB Multiverse
Dragon Ball Multiverse, le roman
Écriture par Loïc Solaris & Arctika
Adaptation par Loïc Solaris & Salagir
Relecture par Koragg
Avec bien plus de détails, redécouvrez l'histoire de DBM. Cette novélisation est vérifiée par Salagir, elle contient également des ajouts de son cru, qui n'étaient pas racontables en manga, c'est donc un véritable annexe à la BD !
Ce manga est en pause. La suite arrivera bientôt...
Intro
Partie 0 :0Partie 1 :12345
Round 1-1
Partie 2 :678910Partie 3 :1112131415
Partie 4 :1617181920
Partie 5 :2122232425
Partie 6 :2627282930
Lunch
Partie 7 :3132333435Round 1-2
Partie 8 :3637383940Partie 9 :4142434445
Partie 10 :4647484950
Partie 11 :5152535455
Partie 12 :5657585960
Partie 13 :6162636465
Partie 14 :6667686970
Night 1
Partie 15 :7172737475Partie 16 :7677787980
Partie 17 :8182838485
Partie 18 :8687888990
Round 2-1
Partie 19 :9192939495Partie 20 :96979899100
Round 2-2
Partie 21 :101102103104105Partie 22 :106107108109110
Partie 23 :111112113114115
Night 2
Partie 24 :116117118119120Round 3
Partie 25 :121122123124125Partie 26 :126127128129130
Partie 27 :131132133134135
Partie 28 :136137138139140
Partie 29 :141142143144145
Partie 30 :146147148149150
Partie 31 :151152153154155
Partie 32 :156157158159160
Partie 33 :161162163164165
Héros officiel (Part 1/2)
Petite pause! Voici deux chapitres écrits par Salagir, qui racontent une histoire courte. J'espère qu'elle vous plaira :)
Gokû cherche du travail
La Terre, an 775, univers 18.
Encore une fois, le monde, voire l'univers, avait été sauvé de la destruction. L'un des agents principaux de cette victoire, le guerrier extraterrestre hébergé sur Terre, Son Gokû, avait durant cette aventure retrouvé la vie, après sept ans de séparation d'avec sa famille.
La joie fit vite place, après à peine quelques mois, à des scènes de ménage. Sa femme Chichi était très conservatrice, et maintenant que l'homme était de retour, il allait devoir gagner de quoi faire vivre sa petite famille, non mais.
— Fini de passer tes journées au loin à t'entraîner ! Tu as deux enfants qui vont à l'école et une maison dont il faut réparer le toit ! Ce n'est pas avec la chasse et la pêche que tu vas régler ces factures !
Son Gokû pensait que lorsque le Dragon Sacré avait reconstruit entièrement la Terre à leur demande, il aurait pu la reconstruire sans toits cassés. Mais il savait qu'argumenter avec sa femme n'aurait aucun effet. Elle n'acceptait les dérobades que lorsque le monde était en danger.
— Tu veux que... Je vende mes poissons sur le marché ? Que je conduise un tracteur sur un champ ?
— Allons, Gokû-sa, un peu d'imagination ! Tu es l'homme le plus fort du monde ! Il y a bien un travail que tu peux trouver qui rapportera plus ! Gagne donc tous les tournois qui existent !
— Ce n'est pas très juste pour les autres participants, non ?
— Tu m'énerves ! Va donc demander à Bulma, elle dirige un gros business avec un million d'employés !
Le Saiyen se dit que c'était une bonne idée, et posa deux doigts sur son front, ce qui l'aidait à se concentrer. Il attendait que quelqu'un dans l'entourage de Bulma, qui serait assez puissant, fournisse quelque effort, dégageant alors de l'énergie, et il le détecterait facilement. À ce moment, il pourrait se téléporter auprès de lui.
Ce serait sûrement Vegeta. Mais ce dernier, lassé d'être utilisé comme relais par Gokû pour se rendre à la capitale, prenait un malin plaisir à cacher sa force. Néanmoins, dès qu'il montait le ton, donc deux mille fois par jour, son ami-ennemi le détectait sans peine.
C'est l'énergie de Bulma qu'il sentit en premier. Gokû disparu.
Gokû apparut dans la Capitale de l'Ouest, plus précisément dans le bâtiment familial de la Capsule Corporation, dans l'aile droite, dans... les... toilettes.
— Son-krétin ! Jura Bulma. Je suis occupée ! Sors d'ici immédiatement !
Il avait fallu bien du temps à cet enfant sauvage pour apprendre les règles élémentaires de la bienséance, mais Gokû savait que personne n'aime être dérangé quand on est sur le pot. Sans discuter, il sortit et referma la porte derrière lui.
— Je t'avais dit de ne plus jamais te téléporter devant moi sans me prévenir, cria-t-elle à travers la porte. Je t'ai donné un téléphone pour ça !
— Ah, c'est Goten qui l'a pris pour jouer à Candy Buu. Tu étais en train de pousser, n'est-ce pas ? J'ai senti ta montée d'énergie, ça devait être une grosse commission !
— Tais-toi ! Je vais demander à Vegeta de te tuer ! Tu vas mourir pour la troisième fois !
— Bah, il n'est plus du tout assez fort pour ça, maugréa l'hôte indésirable pour lui-même...
Un peu plus tard, après une paire de claques où Bulma réussit à ne pas trop se faire mal à la main, Gokû lui expliqua son souci du moment, en coupant chacun de ses mots par une bouchée de pâtisserie. Les robots serviteurs de Bulma avaient de fait depuis longtemps appris à reconnaître cet invité spécial, et remplissaient de manière continue un plateau de friandises.
Pour la directrice du secteur technique de la plus grosse entreprise du monde, la réponse était évidente :
— Un travail... Non mais elle est vraiment à la masse ta femme. Comme si tu allais être capable de remplir la moindre tâche quotidiennement ! Je ne souhaite à personne sur Terre de t'employer, c'est un coup à faire une dépression ! La seule chose que tu sais faire correctement, c'est t'entraîner...
— C'est ce que je lui ai dit.
— ... Eeeet de sauver le monde. La première chose étant utile à la seconde.
— Oui ?...
Bulma resta pensive quelques secondes, puis se leva.
— Bon, c'est pas bien compliqué. Tu t'entraînes pour sauver le monde des menaces. T'es l'armée en fait. C'est un métier tout à fait utile et valable. Donc, continue à faire exactement comme maintenant. On va te payer pour ça : sauver le monde quand y'en a besoin.
Tout en disant cela, elle pianotait sur un ordinateur, car même dans le salon de thé il y en avait un.
— D'accord, dit Gokû qui aimait les solutions simples. Ça marche comment ?
— C'est fait.
Une carte venait de sortir de la console, Bulma la prit et la tendit à son ami.
— Voilà une carte de crédit. J'ai mis un million sur le compte, et il sera crédité de cinq cent milles zenis de plus par mois. Ce sera ton salaire, ça couvrira tous tes besoins avec de larges bonus, et c'est vraiment pas cher payé pour sauver la Terre.
— C'est toi qui payes ?
— Mais oui. Je peux me le permettre, et j'entretiens déjà un Saiyan qui ne pense qu'à s'entraîner toute la journée. On va dire que je sponsorise la défense de la Terre...
— D'accord. Mais tu ne veux pas que je te rembourse aussi en nature ?
Bulma rougit malgré elle tout en sachant pertinemment qu'il était impossible que Goku pense à la même chose qu'elle en ce moment. Elle ne put s'empêcher de répondre quand même, avec un sourire malin :
— Huuum... J'ai déjà Vegeta pour cela mon petit Gokû... Mais si tu insistes, on pourrait peut-être...
— Je peux t'apporter les plus gros poissons que je pêche ! Et des fois je trouve un sanglier.
— Moui. Évidemment. Bon, tu ferais mieux d'y aller avant qu'on dise encore d'autres conneries.
— Super. Merci beaucoup ! Chichi sera très contente !
Chichi n'était pas du tout contente.
— Payé à rien faire ? Et par Bulma ?
— C'est quoi le problème ?
— Il est hors de question que tu reçoives une pension ! Encore moins que ce soit de l'argent de poche donné par pitié par cette bourgeoise ! Non mais nous avons notre dignité ! On n'accepte pas son argent ! Et tu vas trouver un vrai travail, honnête !
Son Gokû ne comprenait pas tout cela mais savait qu'il avait encore du chemin à faire. Alors il alla demander conseil à l'autre personne la plus intelligente qu'il connaissait après Bulma : son fils aîné.
Il dut attendre le weekend car même s'il rentrait souvent à la maison après l'école, Son Gohan devait faire ses devoirs, et ça lui prenait des heures chaque soir. Le samedi aux aurores, il le guida vers un coin à poissons qu'il avait repéré, à huit cents kilomètres de la maison. Ça leur prit cinq minutes de trajet. Choisir les aurores n'était pas anodin, ça permettait d'être tranquille sans le petit frère, qui dormait encore profondément.
Au-dessus d'un torrent clair, les deux guerriers les plus puissants de l'univers s'évertuaient à attraper à main nue, le plus lentement possible pour leur laisser une chance, quelques poissons à faire griller.
— La réflexion de Bulma n'est pas bête, dit Gohan. Tu es Défenseur de la Terre, à plein temps. Ça justifie pleinement un salaire pour que tu fasses exactement ce que tu fais déjà.
— Chichi ne veut pas.
— Maman ne veut pas que Bulma te fasse l'aumône. Si tu recevais ce salaire en tant que soldat spécial de l'armée du Roi, elle n'aurait rien à y redire.
— Bon, bah on va demander au Roi, alors !
— J'insiste sur "spécial".
— Tu sais où je dois aller pour demander ça ?
Gohan comprit que c'était pour maintenant et relâcha un poisson dans la rivière. Il agita ses deux bras de haut en bas une seule fois, d'un coup sec, à une vitesse telle que des vagues apparurent à ses pieds. Il flotta jusqu'à son sac et sortit un petit ordinateur de poche de ses mains parfaitement sèches. Dans ses cours d'éducation civique, il se renseigna sur l'armée puis avec une recherche de l'historique, localisa le "pentagone" local, et trouva un lieu à la fois administratif et servant de caserne de grande envergure, connue pour ses chars et ses avions, ainsi que sa garde tatillonne.
Ce dont ils se rendirent compte d’eux-mêmes, car des tourelles les canardèrent alors qu'ils s'approchaient en vol, sous prétexte que, étant des êtres vivants dénués de radio, ils n’avaient pas répondu aux sommations.
Ils évitèrent tous les tirs facilement et se posèrent devant les grandes portes d'entrée, en face de deux gardes tremblants, qui les menaçaient sans conviction de leurs armes à feu.
— Ne... ne... ne bougez plus ! Cria le soldat de deuxième classe.
— Nous venons en paix, répondit Gohan, premier de sa classe.
— Salut ! Ça va ? Vous tirez très mal ! Lança Gokû avec zéro classe.
Gohan posa la main sur l'épaule de son père pour le faire taire.
— Nous aimerions rencontrer vos supérieurs, s'il vous plaît.
Le C.V. de Gokû
Avec du temps et beaucoup de précautions, les deux intrus, entourés d'une lourde garde à cran, entrèrent dans la base, mais ne furent pas invités dans les bâtiments. C'est un général qui les reçut dans la cour intérieure.
Gohan prit la parole :
— J'aimerais commencer ma présentation par un petit historique. En l'an 753, le démon Piccolo Daimao a détruit le King's Castle et toute la ville autour. Peu après il fut vaincu, par… Son Gokû, ici présent.
— Stop, fit le général. Vous me prenez pour un abruti. C'était il y a 20 ans ! Cet homme était à cette époque au mieux un gamin.
— Bah oui, j'avais... commença Gokû en comptant sur ses doigts, immédiatement arrêté par son fils d'une main sur l'épaule.
— Il avait treize ans.
— Ce guerrier a 35 ans ? Il semble en avoir 20, et n'a pas une seule cicatrice. Pas une ride.
— C'est l'élève le plus émérite de l'école de la Tortue, dirigée par maître Muten Roshi, un homme qui comme vous savez est vieux de plusieurs centaines d'années. D'ailleurs, en consultant les archives des Tenkaichi Budokai de l'époque, vous y verrez les participations de Son Gokû et qu’il finit toujours second ou premier.
Le général fit un geste à une personne qui se mit à fouiller sur sa tablette.
— Ensuite...
— Attendez.
Ils laissèrent l'assistant finir sa recherche, qui montra son écran au général.
— C'est bien Son Gokû sur les tournois numéros 21, 22, 23, et très récemment le 25e. Et le Roi avait confirmé à l'époque que cet enfant avait combattu Piccolo, conclut l'assistant.
— Mouais. Mais rien ne prouve que ce gars-là est ce gamin-ci. Non mais franchement, il est habillé pareil et a exactement les mêmes cheveux que sur la photo de l'enfant ! Personne ne reste ainsi toute sa vie. Ça sent l'usurpateur.
— Ensuite, repris Gohan sans se démonter, Piccolo est revenu sous une autre forme, au tournoi numéro, hum… 23, justement. Toute l'île avait été détruite. Gokû l'a arrêté. Vous pouvez comparer les photos, il était adulte.
— Justement ! Pas une ride depuis ! C'est un cosplay ! Personne ne garde la même tête pendant vingt ans !
— Tom Cr...
— Les acteurs d'Hollywood ne comptent pas !
— Vous voulez que je change de tête ? Demanda Gokû en se pointant le visage du doigt. Voilà !
Et il s'entoura d'une lumière jaune, ses cheveux se dressèrent aussitôt sur la tête et changèrent de couleur.
Surpris par le petit tourbillon de vent émanant de lui, la foule sursauta et certains faillirent tirer, ce qui aurait sûrement créé un accident.
— Moins vite, papa, dit Gohan. Bon, ensuite, deux extra-terrestres ont attaqué la Terre, et détruit une ville. C'est encore lui qui les a vaincus.
— Allons, si nous avons réussi, c'est surtout grâce à toi et Krilin, fit Gokû amical.
— Arrête de tout compliquer. Je ne cherche pas de job, moi. Après, Cell a fait des ravages.
— Tu ne leur parles pas de l'arrivée de Freezer sur Terre ?
— Non, parce qu'ils ne le savent pas. Donc, il y a eu des images télés. Le premier grand combat, c'était lui, et il avait justement cette tête-là, avec les cheveux jaunes.
— C'est M. Satan qui a vaincu Cell, dit le général.
— Mais oui, mais oui, mais vous voyez, on a aidé.
Gokû avait bien compris que son fils utilisait une vérité parcellaire pour faire entendre aux militaires des vérités plus accessibles et déjà admises. Mais quand même, c'était lui-même, Son Gohan, qui avait vaincu Cell ! Il dût se retenir pour ne pas rendre honneur à son fils, ce que celui-ci se refusait lui-même par ses paroles.
Le Général regarda la tablette que lui tendait son assistant, et y reconnut Gokû en super saiyan.
— Enfin, récemment, Babidi et Buu ont fait des ravages. C'est aussi lui qui les a vaincus.
— C'était encore Satan.
— On était là pour l'aider. Rappelez-vous des voix qui vous demandaient de partager votre énergie. Avant Satan, c'est Gokû qui parlait.
— On peut faire une analyse spectrographique de sa voix, c'est bien plus dur à reproduire que l’apparence physique, glissa l'assistant au Général.
— Quant à Mister Satan, il nous connaît bien et pourra corroborer nos dires et argumenter en notre faveur.
L'idée qu'ils soient proches du grand héros impressionna plus le général que toutes les histoires précédentes.
— En bref, Son goku ici présent est un spécialiste des attaques contre la Terre et un puissant combattant capable de les repousser. Ce que nous vous proposons, c'est de l'intégrer à votre armée, en tant que consultant. Il sera disponible sur commande dès que vous aurez besoin de lui. Mais il ne viendra pas au bureau tous les jours, s'il n'y a pas de menace. En effet, il passe le reste de son temps à s'entraîner seul pour être au niveau contre ces menaces.
— Il peut très bien s'entraîner ici avec nous, proposa un instructeur.
— Vous ne pourrez pas suivre, dit Gokû avant que Gohan n'ait eu le temps de mettre sa main sur son épaule.
— Pour qui il nous prend, celui-là ?! Cria un soldat.
— Laissez-nous faire une démonstration, dit Gohan en élevant la voix. C'était prévu de toutes façons, de vous montrer de quoi nous sommes… enfin, il est capable !
Bon.
Ils arrêtèrent des balles, traversèrent des murs blindés, portèrent des chars d'assaut, et gagnèrent à la course contre des avions. Rien de bien passionnant.
Gokû devait revenir les voir le lendemain.
Tests, jour 1
Cette fois il entra dans un bureau. Il fut étonné de ne pas y trouver le général galonné, mais une dame en tailleur.
— Bonjour, je suis Mathilde Châ. Appelez-moi Matt. Je suis chargée de votre évaluation pour savoir si vous êtes de confiance et intégrable à l'armée.
— Salut ! Je suis Gokû !
— Je... sais. Bon, nous avons reçu vos références, et en effet Mister Satan a dit le plus grand bien de vous. Il insiste même pour que vous soyez grassement payé et nous parliez le moins possible.
— D'accord.
— La lettre de Mme Brief de Capsule Corporation est proche. Elle dit qu'il était temps que vous soyez payé pour vos efforts, a parlé de rétroactivité, et conseille aussi qu'on ne vous dérange pas. La lettre de Mr Brief, par contre...
— Mr Brief ?
— Je cite : "Vous feriez mieux de vous débarrasser au plus vite de cet abruti, avant qu'il casse en mille morceaux tous vos avions et ne dévore toutes les réserves alimentaires de l'armée. Dans chaque situation, il prendra la pire décision. Kakarotto frappe d'abord et réfléchit après, ou plutôt ne réfléchit jamais. C'est un nul et un crétin." Pouvez-vous nous expliquer cet avis, Monsieur Gokû ?
— Ah ah ah ! C'est Vegeta qui me fait une blague. En vrai, il m'adore.
— Et pouvez-vous m'expliquer qui est ce martien nommé Kami-Sama ?
— Dendé ? C'est le dieu protecteur de la Terre. Il vous a aussi écrit une lettre ?
— Non, Il est apparu en rêve à tout l'état-major et vous a aussi encensé.
— Sympa.
— Monsieur Gokû, il y a un soldat embusqué dans ce bureau, prêt à bondir. Êtes-vous capable de l'empêcher d'attaquer ?
— Vous parlez du type tout agité derrière cette cloison, là ? Je me demandais ce qu'il faisait là.
Agacé, le lieutenant qui était en planque se jeta hors de sa cachette, et fit feu immédiatement. Enfin, il l'aurait fait si son automatique était en un seul morceau. Le temps de son pas de côté, Gokû s’était retrouvé devant lui et avait broyé l'arme de sa main.
— Oui, c'est facile de l'empêcher, dit Gokû.
Fou de rage, le lieutenant allait frapper directement Gokû au visage, mais il se rappela le colosse qui avait essayé la même chose la veille et avait aujourd’hui le bras et la main dans le plâtre.
— Bien, dit Matt, je propose qu'on passe à quelques tests psychologiques. Suivez-moi.
Ils entrèrent dans une petite salle, simplement fournie d'une seule chaise et une table. Les murs n'étaient décorés qu’avec la porte d'entrée et un grand miroir manifestement sans teint. Sur la table, se trouvait uniquement un marshmallow posé sur une petite coupelle.
— Voici un marshmallow, dit Matt. Vous pouvez le manger à tout moment, mais...
* Chomp *
Et la friandise était avalée.
— Mais... Mais, vous l'avez déjà mangé ?? Dit Matt en haussant la voix.
— Vous avez dit que je pouvais.
— Je... J'avais pas fini de parler ! C'est pour tester votre résistance à la tentation, et là vous avez de loin battu le pire des records !
— C'est bien, non ?
— Non ! Je... Bon écoutez, on va le refaire, mais demain, parce que là vous avez cassé tous les paramètres de l'expérience. J'aimerais qu'à partir de maintenant, vous attendiez bien que j'ai fini mes explications avant d'agir ou de répondre, on est d'accord ?
— D'accord, dit Gokû avec un sourire radieux.
Décontenancée par sa candeur, la psychologue se mit la tête dans la main puis se dirigea vers la sortie.
— Allons dans la salle d'à côté, j'ai besoin de m'asseoir.
À côté il y avait deux fauteuils très confortables.
— Bien, alors maintenant je vais vous raconter une situation, avec un choix. Vous me direz quel choix vous ferez, et m'expliquerez la raison de ce choix. Vous avez compris ?
— Bien sûr.
— Cela s'appelle le dilemme du tramway. Vous êtes conducteur d'un train lancé à toute vitesse sur une voie. Et plus loin sur cette voie, vous allez percuter cinq personnes, les tuant à coup sûr. Mais vous pouvez décider d'actionner un levier qui fera changer le train de voie. Sur cette autre voie, il n'y a qu'une personne, qui serait alors tuée à leur place. Que décidez-vous de faire ?
— Attendez, alors il y a un train qui va écraser des gens. Ces gens ne peuvent pas aller hors des rails ?
— Le train est hors de contrôle, et il va très très vite. Personne n'aura le temps de bouger, vous avez juste le temps, si vous le décidez, de le faire changer de voie.
— D'accord. Mais si je suis dans le train, je peux sûrement l'arrêter. Comme ça personne ne sera écrasé.
— Non, non. Je vous dis que vous ne pouvez pas.
— Je vous assure que je suis beaucoup plus fort qu'un train. Mais alors beaucoup, beaucoup plus. Je pense que ce sera très facile de l'arrêter. Je peux même m'envoler avec et il sortira de ses rails et je l'emporterai où je veux. Ou sinon, je peux aussi me téléporter avec tout le train ailleurs...
— Monsieur, il s'agit d'un exercice, pas d'une situation réelle. Imaginez que ce train est alien et que vous savez que vous ne pouvez rien lui faire, à part lui faire changer de voie - si vous le décidez.
— Non parce que je peux aussi me téléporter auprès des cinq personnes et les déplacer hors de la voie. En les téléportant aussi, par exemple.
— Vous savez que vous n'avez pas le temps.
— C'est un déplacement instantané, vous savez… Bon, je le fais changer de voie.
— Ah. C'est donc votre réponse. Vous décidez donc, plutôt que de ne rien faire, de sacrifier une personne pour en sauver cinq.
— Ah non, je change de voie et après je me téléporte auprès de la personne et j'essaie de la sauver. Il est plus facile de sauver une personne que cinq.
— Mouais, on va dire que c'est pareil. Bon, deuxième version du dilemme. Imaginons la même chose, sauf que là, la personne seule est quelqu'un que vous connaissez. C'est votre fils, Son Gohan.
— Ah, j'ai envoyé le train sur Gohan ?
— Non, non, on reprend à zéro là. Imaginez donc, vous êtes de nouveau dans un train hors de contrôle, il fonce sur cinq personnes, vous pourrez utiliser un levier qui l'enverra sur votre fils à la place des cinq personnes. Vous n'avez pour sûr pas le temps de sauver ni votre fils ni ces cinq personnes. Dans cette nouvelle situation, faites-vous changer le train de voie ?
— Ah bah c'est encore plus facile !
— Vraiment ?
— Bien sûr. Je fais changer le train de voie immédiatement. Son Gohan est très fort. Il ne risque rien d'un train qui lui fonce dessus.
— Non, mais c'est un train très puiss... heu...
— Non mais même si c'est un super train ou quelque chose, Gohan saura l'éviter, ou l'attaquer, je sais qu'il pourra se débrouiller.
Matt Châ implorait son patient de son regard pour qu'il reste dans les paramètres de l'expérience. Gokû comprit qu'il devait se justifier.
— Gohan est très très fort vous savez.
— D'accord, mais... Je rappelle que c'est un train alien, avec des supers pouvoirs très puissants. Dans cette expérience, vous devez imaginer que même vous, même lui, êtes sûrs et certains que vous ne pouvez pas battre ce train.
— Que j'enverrais alors Gohan à une mort certaine ? Bah, ce ne sera pas la première fois.
— Pardon ?
— De toute façon c'est pareil. Gohan voudrait que j'envoie le train sur lui. Il est comme moi. S'il est possible d'envoyer le danger sur nous, nous le ferons toujours. Ces cinq personnes n'ont aucune chance, et ne sont pas des guerriers, n'est-ce-pas ? C'est à nous de gérer le problème. Gohan ne me le pardonnerait jamais si j'avais laissé cinq personnes se faire écraser alors qu'il était possible de renvoyer le danger sur lui.
Matt se détendit.
— Bon, ça reste une réponse très intéressante. Je vais quand même vous reposer le deuxième cas, mais en évitant la victime héroïque. Alors, on reprend la situation à zéro. Vous êtes encore dans ce train fou qui va trop vite. Il fonce vers cinq personnes.
— Si la situation se répète si souvent, je pense que moi et mes amis on aura quand même combattu ce train ou au moins empêché tous ces gens d'aller sur les rails.
— C'est la dernière. Vous pouvez rediriger le train, mais il fonce alors sur votre amie, Bulma Brief. Le faites-vous ?
Pendant le court instant où Gokû semblait réfléchir à la situation, Matt tremblait à l'idée d'apprendre sous peu que la directrice de Capsule Corporation, Lady Bulma Brief, soit en fait aussi une guerrière hyper puissante capable d'arrêter un train d'une seule main.
Gokû regardait toujours dans le vide alors Matt le relança :
— Alors, vous hésitez ?
— Ah ? Ah non pas du tout. Le choix est évident. J'imaginais juste la situation, parce que vous avez raison : c'est tout Bulma ça ! Elle est consciente du danger mais va forcément se mettre au milieu comme si de rien n'était…
— Ah... bon. Et votre choix évident, c'est...?
— J'envoie le train sur Bulma.
Matt Châ resta estomaquée.
— Ben oui, c'est plus simple. Elle sera forcément au courant de ce qui se passe, et si elle est là, elle est aussi au courant des risques. Donc ensuite, on la ressuscite, et tout va bien. S'il fallait ressusciter cinq inconnus à la place, il faudrait leur expliquer ce qui est arrivé. Vous comprenez, ça serait bien plus compliqué, et si on ne peut le faire que dans un an, par exemple, leurs parents vont s'inquiéter...
Matt eut l’air découragé et resta longuement silencieuse.
Puis :
— Vous... Vous avez le pouvoir de ressusciter les gens ?
— Non, pas moi, bien sûr !
— Je... Je crois que c'est suffisant pour aujourd'hui, lui répondit-elle, fortement troublée. On se revoit demain. Merci.
Et elle quitta la pièce d'un pas chancelant.
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