DB Multiverse
DBM Univers 16 : La fusion de deux vies
Écriture par Syl & Salagir
Relecture par Loïc Solaris & Foenidis
Lorsque Vegetto entra dans le corps de Buu, il fit un choix : garder son bouclier (U16) ou le lâcher (U18). Voici l'histoire de ce qu'il s'est passé après... Bien que Vegetto ait sauvé l'univers, Son Gokû et Vegeta, eux, ont définitivement disparu...
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Partie 1 :12345678
Partie 2 :91011121314
Partie 3 :15161718192021222324
Vie de famille...
Une petite héritière
An 778, quatre ans après la naissance de Vegetto.
C'était un de ces après-midi de repos que Vegetto s'octroyait, à moitié allongé sur le canapé du salon, généralement avec sa Bulma sur le fauteuil le plus proche, lisant au choix, une revue scientifique, ou une revue féminine, selon ce que son père ou sa mère avaient laissé traîner.
Le mot qui les définissait le mieux dans ces moments-là était quiétude.
Vegetto regardait le plafond, mais il avait remarqué que depuis presque une minute, Bulma le fixait au lieu de lire. Il ne bougea pas et attendit. Puis Bulma tendit la main et toucha du bout des doigts le visage de son homme, comme pour vérifier qu'il était bien là et que ce n'était pas une illusion. Pendant qu'elle promenait ses doigts sur lui, Vegetto vérifia de tous ses sens que personne ne les dérangerait pendant les minutes qui allaient suivre. Les humains et les animaux, nombreux dans cette maison, étaient loin. Les robots, détectés par leur bruit et le mouvement d'air, étaient inactifs également. Tout allait bien.
Il lui prit la main et elle s'arrêta. Elle le tira un peu pour l'inciter à s'asseoir au lieu de rester allongé. Bulma voulait parler, en réalité.
— Tu aimerais avoir un nouvel enfant ? Dit-elle.
— Tu veux dire un quatrième enfant ? Répondit-il, regrettant instantanément le choix de ses mots.
— Oui... et un deuxième pour moi... ou une deuxième...
Vegetto regarda le plafond et Bulma lui laissa le temps d'appréhender la question et d'y réfléchir.
Un enfant... ou une enfant... Pas de Son Gokû... pas de Vegeta... Une progéniture de Vegetto !
Il se leva, regarda droit devant lui, puis dit "je dois réfléchir. Je reviens". Puis il disparut. Utilisant la téléportation de Kibitoshin, il se retrouva dans la chambre. Il tendit la main et souleva le carton d'invitation qui traînait sur la table de chevet.
Vegetto n'était pas un Saiyan, encore moins un humain. Il vivait sur Terre, mais aussi dans l'univers, comme une anomalie gigantesque.
Avoir un rejeton mettrait-il en danger tout l'univers ?
Il en parlerait aux Kaioshins, bien sûr, il l'avait promis. Mais la question, il se la posait d'abord à lui-même.
Il avait beau adorer ses enfants, jamais sciemment il n'avait décidé de les avoir. Ce benêt de Son Goku ne comprit pas, jusqu'à la fin de sa vie, les raisons de cause à effet donnant la vie. Vegeta, lui s'en foutait totalement d'avoir une descendance.
Et il comprit pourquoi Bulma lui avait posé la question maintenant. Elle atteignait un âge où il serait très bientôt déraisonnable d'envisager de porter un enfant. C'était maintenant, ou jamais. Vegetto devait répondre maintenant.
Vegetto visita de nombreux endroits. Voici l'un d'entre eux.
Sur Kame House, c'était un dimanche, un dimanche matin. Marron avait dix-sept ans. Depuis la dernière fois que Vegetto l'avait vue, elle avait pris quelques trente centimètres, des seins et des fesses de partout, une adoration pour les magazines avec des chanteurs, une coiffure improbable, une énergie illimitée et des petits cris aigus, ainsi qu'un chewing-gum dans la bouche.
Elle sortait en courant de la maison, toute pomponnée et contente d'elle, en évitant de planter ses talons surdimensionnés dans le sable. D'un geste vif elle sortit une capsule qu'elle lança sur la plage, et sauta directement dans le cockpit naissant de l'hydravion. Dans un bruit du tonnerre de vent et de mécanique, elle partit vers le continent.
Au moins vingt secondes plus tard, un Kulilin aux yeux fermés sortit pour faire un au-revoir de la main au point disparaissant à l'horizon.
— Fais attention ! dit-il en baillant, et gne parle pô aux gens qui sont moins forts que ton pôpa...
Il se traîna vers l'intérieur en se demandant comment cette enfant pouvait être si matinale. Puis il s'arrêta brusquement, regardant en l'air. Vegetto flotta rapidement mais discrètement hors de vue.
Kulilin finit d'entrer dans la maison, presque réveillé. Si Vegetto ne se montrait pas à lui, ça voulait dire...
— Mon miel, c'est pour toi...
Numéro dix-huit, ou, mon miel, malgré ses besoins très limités en sommeil, farnientait sur le lit double du premier étage. Elle avait entendu ce qu'avait dit son mari.
— C'est pour moi qui ?
— Ton amant, dit-il en tombant sur le lit.
Heureusement que Vegetto n'était pas possesseur d'une super oreille Namek, car il aurait été bien troublé par cette phrase. Il ignorait que plusieurs mois avant, Kulilin avait dit à sa femme en rigolant, que si elle devait le tromper avec quelqu'un, qu'elle choisisse donc Vegetto, car Kulilin ne pouvant faire du mal ni à ce dernier, ni à sa femme, tout deux trop forts pour lui, ils seraient ainsi certains d'éviter un crime passionnel.
L'humour de Kulilin échappait généralement aux autres et même à sa femme.
Elle rougit à cause de l'allusion de son mari, et parce que quelqu'un l'attendait dehors alors qu'elle était encore en tenue de nuit.
Totalement réveillée, la cyborg se jeta vers la salle de bain de la chambre, en super vitesse, de peur peut-être que celui qui attendait la voit par la fenêtre. Elle laissa couler de l'eau sur elle et d'un mouvement hyper rapide, se sécha instantanément.
Elle coiffa ses cheveux en deux coups de peigne, et fut habillée avant que Kulilin n'ait le temps de finir de ramper vers l'oreiller.
Puis en personne distinguée, elle sortit par la fenêtre.
Vegetto flottait au-dessus de la maison. Elle vola vers lui.
— Tu pourrais appeler avant de venir. On n'a rien préparé, nous !
Vegetto ferma les yeux et se concentra au loin. Il n'avait pas lâché la signature énergétique de la fille de Kulilin, malgré le peu d'énergie qu'elle dégageait. Il était fier d'être capable de pouvoir suivre des gens d'aussi loin. Déjà à une centaine de kilomètres, il sentait à ses mouvements d'énergie qu'elle était très excitée, au téléphone sûrement.
— T'es-tu posée des questions avant d'enfanter ? Lui demanda-t-il sans bonjour, sans préambule et sans pincettes.
— Oui, je ne savais pas si biologiquement j'en étais capable.
— Tu te sentais le droit d'enfanter ? spécifia le double Saiyan.
#18 comprit que ce n'était pas une accusation, et elle comprit leur point commun. Son nom en numéro lui rappelait toujours qu'elle n'était pas vraiment humaine. Comme l'indestructible Vegetto, elle était à l'écart des autres Terriens. Et elle savait qu'une elle-même sans l'amour de Kulilin, avait supprimée la moitié de l'humanité.
— Même le dernier des canards boiteux a le droit d'enfanter. Même les parents alcooliques, idiots et violents ont le droit d'enfanter. C'est le droit le plus universel du monde. Alors va donc copuler, et cesse de penser.
Et #18 descendit lentement vers la fenêtre d'où elle venait. Elle s'arrêta pour une dernière phrase.
— Tu me feras babysitter ton bout de chou. Je prends un million de zenis de l'heure. Prix spécial pour les parents les plus riches du monde avec enfant surpuissant.
Vegetto voulait aussi consulter un sage, un maître, un vieillard dont le poids des années indiquait sa culture et son œil avisé sur toutes les situations.
Il pensa un instant à Mutenroshi, mais le consulter sur toute histoire qui comptait une femme était une mauvaise idée.
Maître Karine était un chat. Oui, un chat. Non, Vegetto ne demanderai pas conseil à un chat. De plus, malgré les apparences, Maître Karine était un maître en arts martiaux avant tout.
Kami-sama n'existait plus. Il aurait pu lui demander conseil par le biais de Piccolo, mais il trouvait cela embarrassant. Le petit Dendé, bien que nouveau Kami-sama, était décidément trop jeune.
Maître Kaioh était une référence en connaissances. Mais entendre de bons conseils entourés de mauvais jeux de mot, non merci.
Bien qu'il n'avait eu que peu de contacts avec lui, il pourrait demander au grand Kaioh. Un être remarquable mais portant un absurde masque de déconnade qui lui supprimait d'emblée beaucoup de crédibilité.
Au-dessus, c'était les deux Kaiohshins... Alors oui, évidement, en terme d'âge, ils battaient tout le monde, dont certaines chaînes de montagne. Mais il les avait déjà comme "tuteurs", d'une certaine façon, et voulait parler le plus librement possible, peut-être avec quelqu'un qui n'était pas une de ses connaissances.
Un vieil indien en haut d'une montagne serait parfait, mais un bon. Il était Vegetto, pas un humain perdu. Il lui fallait la crème des vieux indiens en haut des montagnes.
Alors tout simplement...
Vegetto retrouva en quelques minutes l'emplacement de la nouvelle Namek. Il s'y rendit et commença son entretien avec Mori, le chef de ce peuple sans doute le plus sage de l'univers. Ne buvant que de l'eau, le vieil homme vert lui proposa un thé, puis ils s'assirent dans la maison à l'abri des spectateurs, les Nameks vivant en groupe. Après avoir un peu parlé des fermiers qui travaillaient avec efficacité aux plantations de senzu de New Hope, il entra dans le vif du sujet. Mori demanda des éclaircissements.
— Quels sont les aspects négatifs d'avoir un enfant de plus ?
— C'est dangereux, dit Vegetto.
— Tu parles du fait que les membres de ta famille ont un pouvoir assez grand pour détruire des planètes par milliers. Quel danger supérieur représenterait un membre de plus ?
— Tous les autres, je peux les arrêter, et facilement même. Si j'ai un fils... Nos enfants sont généralement voués à nous dépasser. Et dans notre famille, même à les dépasser de loin.
— Tu as peur que ton enfant, s'il devenait incontrôlable, supprime l'univers, sans que tu puisses l'en empêcher.
— Oui.
— Mais pourquoi ferait-il cela, ton fils ? Tu redoutes donc à ce point sa crise d'adolescence ? Pourquoi penses-tu qu'il tournerait mal ?
— Plusieurs raisons. D'une part, les Saiyans sont très violents par nature, et sont connus pour leurs actes barbares qui remontent à bien avant leur travail avec Freeza... Comparé au reste de l'univers, le Saiyan moyen est très cruel, dominateur, et facilement mégalomane s'il n'est pas retenu par ses pairs.
— Aucun de tes enfants n'est comme cela.
— Aucun des enfants mi-Terrien de Son Gokû et de Vegeta n'est comme cela.
— Peut-être que l'éducation compte bien plus que la génétique, ne crois-tu pas ? Gokû, Piccolo Daimao, en sont des exemples probants.
— Peut-être. Peut-être aussi qu'on a eu de la chance.
— Hum...
Le Namek réfléchissait. Il n'était pas parti dans la bonne direction. L'éducation n'était pas le problème. Le problème était ailleurs. Pourquoi Vegetto envisageait un avenir sombre ? Gokû était un optimiste de première, et Vegeta ne voyait pas vraiment les choses de façon noires. L'attitude de Vegetto lui semblait donc un peu étrange. Les Kaiohshins n'avaient sûrement pas pu bourrer son crâne sur les responsabilités au point de le rendre parano, ce guerrier surpuissant n'était pas si influençable.
— Pourquoi ton enfant détruirait-il l'univers ? Aucun Saiyen n'a détruit de planètes pour le plaisir. Et puis vouloir détruire l'univers, ça n'a pas beaucoup de sens...
— Certains ont voulu le faire.
— Certains... comme toi ?
Il avait mis le doigt dessus.
— L'idée m'est passée par la tête.
— Pourquoi ?
— Je m'ennuie, je sais que plus jamais je n'aurai d'adversaire à mon niveau. Des fois, j'ai envie de tout lâcher. Pour déconner. Mais je ne le ferai pas.
— Ce n'est qu'une idée passagère. Elle t'a juste effleurée, et tu ne t'inquiètes pas pour ton futur.
— Non. Jamais je ne ferai ça. J'aime ma famille, je suis sain d'esprit et calme, je sais que je ne le ferai pas.
— Mais si l'idée passait par la tête de ton fils... tu ne sais pas si lui ne le ferait pas.
— Oui. Si j'ai eu cette idée... lui aussi peut l'avoir.
— Si toi tu peux aisément contrôler cette pulsion, pourquoi pas lui ?
— Les pulsions, j'en ai eu. Et certaines ont même failli coûter la Terre, voire l'univers. Vegeta est responsable de la naissance de Perfect Cell, et de la résurection de Buu. À cause de ses pulsions. Quand on passe Super Saiyan aussi, on se rapproche de l'état primaire du Saiyan. Et d'étranges idées nous passent par la tête, surtout la première fois. Je suis surpuissant, mais je suis aussi vieux. Je suis né avec deux fois 60 ans d'études de mes pulsions. Mon fils, devenant Super Saiyan, sera bien moins préparé. Le calme Gokû est devenu très violent en Super Saiyan. Quand Vegeta l'est devenu également, il était prêt à aller descendre tout l'empire de Freeza... mais a préféré garder ses pulsions pour les cyborgs et son ennemi de toujours. À peu de choses près, avec ma force, ils auraient pu détruire la planète sur laquelle ils étaient. Par simple inattention.
— Encore une fois, vous étiez de purs Saiyans. Tes trois fils n'ont pas eu de tels symptômes en passant Super Saiyans.
— C'est vrai, mais ils ne sont pas à l'abri. En Super Saiyan deux, Gohan avait fondamentalement changé.
Le chef Namek dut de nouveau réfléchir et mettre de l'ordre dans ses idées.
— Tout ça, ce sont des excuses.
— Pardon ?
— Même si ton rejeton perd l'esprit, il restera toujours ton fils et bien moins puissant que toi pour longtemps... Tu sauras le faire revenir à la raison. Ton prochain fils n'est aucunement un danger pour l'univers. C'est toi qui l'est.
— Je viens de vous dire que...
— ...que tu sais te contrôler, mais tu as peur que non. Tu sens une part d'obscurité puissante en toi, et c'est ça qui te fait peur. Tu te dis que ton enfant l'aura aussi.
— Je suis un danger pour l'univers ?
— Bien plus que ton fils. Peut-être qu'un jour, c'est ton enfant qui devra te mettre au pas.
— ...
Bulma ne revit plus Vegetto pendant un long moment. Encore un fois, elle ne s'en étonna pas. Alors qu'elle tapotait sur le clavier de son ordinateur, elle entendit derrière elle le petit bruit caractéristique de la téléportation.
Elle ne se retourna pas. Elle était en réalité un peu angoissée. Vegetto enroula ses bras autour d'elle et approcha sa bouche de son oreille. Il laissa passer une seconde.
Bulma regardait fixement devant elle.
Les lèvres de Vegetto se murent et il chuchota à l'oreille de sa femme.
— Tu as quelque chose contre les prénoms d'origine Saiyanne ?
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